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Celles qui travaillent dans les rivières

Aujourd’hui, découvrez le dur quotidien de nos mamans lavandières

C’est le travail d’un grand nombre de mamans dans le quartier d’Andohatapenaka.

L’endroit est situé près de la rivière d’Ikopa. Toutes les mamans peuvent faire ce travail à condition d’être en bonne santé. Chacune d’entre elles doit chercher des employeurs qui pourraient leur confier ses lessives. Ces employeurs doivent payer le savon et le reste est à la charge des mamans lavandières. Elles ne paient pas l’eau (elles utilisent celle de la rivière), elles doivent ensuite attendre que le linge sèche avant de le rendre à leurs propriétaires. 

Vue sur la rivière Ipoka, avec des lavandières lavant leur linge dans l'eau, et de barques au fond.
Des lavandières sur la rivière Ikopa

Pour celles qui travaillent dans les bassins publics ou qui emportent le linge pour faire les lessives chez elles :

Une maman lavandière qui travaille à la rivière peut gagner entre 4000 à 7000 Ariarys par jour suivant la quantité de linge à laver (entre 0,90 et 1,50€). Les tee-shirts sont à 100 Ar (0,02€), les pantalons à 200 Ar (0,04€), les couvertures à 250 Ar (0,05€)… Une maman peut trouver entre 3 à 5 jours de travail par semaine. 

Parfois le problème des mamans est de trouver un employeur, surtout dans les moments critiques (passage de cyclones ou quand il y a des crises dans le pays). 

En plus des savons qui sont assez chers actuellement, l’employeur doit payer le prix de l’eau, soit environ 50 Ar (0,01€) le prix d’un bidon (au minimum 10 bidons). Souvent, l’employeur doit payer le prix du transport si la lessive se fait chez la lavandière (50 à 100 Ar suivant la distance – entre 0,01 et 0,02€). Les coûts des lessives sont alors les suivants : 200 Ar (0,04€) les chemises et tee shirt, 300 Ar (0,06€) les pantalons et blousons, de 300 à 500 Ar (0,06 à 0,1€) les draps, couvertures et linges épais. Une lavandière qui travaille dans ces conditions peut gagner entre 6000 ar à 9000 Ar par jour (entre 1,30 et 2€).  

La maman effectue entre 3 et 6 jours de travail dans la semaine. Le travail est plus stable car il est programmé avec l’employeur chaque semaine. Les lessives sont séchées chez l’employeur où chez la lavandière.

Pour celles qui travaillent chez leur employeur, dans son bassin privé :

Tout est à la charge de l’employeur : l’eau, le savon et l’endroit pour le séchage. À la demande de l’employeur, le repassage est aussi possible. Souvent la lavandière doit faire 3 lessives par semaine.

Le salaire est fréquemment payé au mois, il peut y avoir des primes si le nombre de lessives augmente ou si il y a plus de linge épais à nettoyer. Le salaire mensuel dans ces conditions varie entre 100 000 et 120 000 Ar par mois (entre 22 et 26,40€).

Le travail est stable même s’il n’y a pas forcément de contrat établi. C’est la qualité et le sérieux du travail de la lavandière qui assurent la pérennité de son emploi. La maman peut aussi profiter des jours restants, pour faire d’autres lessives et améliorer son salaire. Dans ces conditions, le travail de lavandières peut vraiment aider la famille dans son évolution.

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