Cécile et Dany, marraines Mirana de longues dates, et de plus très activement investies au sein de l’association dans la commission Parrainage, se sont rendues à Madagascar récemment, accompagnées de leurs maris. Elles nous parlent de la semaine qu’elles ont passée à Tananarive avec l’équipe Mirana et en compagnie de Didier, président de l’association.
Aller à Mada, à la rencontre de l’équipe, des enfants parrainés et de leurs familles…
Un projet de longue date
C’est un vœu très cher qui se réalise. Nous soutenons l’association depuis de longues années et notre participation à la commission Parrainage ne fait que renforcer ce désir de rencontres. Le 9 avril 2024, nous sommes dans l’avion direction Antananarivo. Lorsqu’on arrive à Tana, comme on l’appelle ici, la claque est immédiate. Les repères européens s’envolent, l’étonnement se mélange à l’émotion, et une nouvelle vie commence.
Nicolas, le coordonnateur de l’équipe, a été notre chauffeur personnel. Nous avons été confrontés, dans notre planning quotidien, au mode de fonctionnement malgache, auquel s’ajoutent les aléas de Tananarive (beaucoup de bouchons…). A Mada le temps n’est plus le même. Il a fallu nous décharger progressivement de notre fonctionnement d’occidentaux. Passer son temps à courir après la montre n’est pas humain, tout simplement. Et finalement, l’adaptation n’a pas été difficile.
Partager le quotidien de l’équipe au centre
Pendant quelques jours, nous avons pu voir et mieux comprendre le fonctionnement de l’association à Tana. Nous avons constaté que la parole circule librement et que nos accompagnateurs travaillent bien ensemble. Les discussions nous ont éclairées sur certains points de vue et amènent une meilleure compréhension.
Visite au domicile de quelques familles dans le quartier d’Andohatapenak
Sœur Lydia a été notre guide. En confiance, nous sillonnons les ruelles parmi les habitations faites de tôles et de bois. C’est un quartier qui a été inondé dernièrement. Les passages sont parfois boueux et difficiles d’accès pour les wazas que nous sommes. Une maman est venue à notre rencontre avec des planchettes qu’elle posait sur la boue pour nous rendre le chemin plus “acceptable”. Nous avons joué aux équilibristes sur les passerelles qui surplombent une eau marécageuse. Chacun avait à cœur de nous faire entrer dans son habitation exiguë et rudimentaire. Les enfants sortaient spontanément leurs cahiers pour nous montrer leur travail. Quel accueil !! Une belle reconnaissance de l’aide apportée. Une gentillesse naturellement exprimée.
La vie au centre MIRANA est très animée
A 8h du matin, nous allons au marché dans la rue où se situe le centre. Nous accompagnons Mialy, Sœur Lydia et Mamison (de l’équipe Mirana). Nous remarquons la précarité des stands et leur diversité. Les couleurs et les odeurs attirent notre attention, particulièrement le stand de poissons séchés qui ne nous met pas en appétit.
De retour au centre, nous rencontrons une maman, fière de nous montrer les gâteaux qu’elle cuisine puis vend sur le marché. Son travail lui permet de gagner 1000 ariarys par jour (à peine plus de 20 centimes d’euro).
Dans un local exigu, Lalaina (accompagnatrice Mirana) dirige la fabrication des savons destinés à la vente. Les parents qui participent semblent satisfaits de ce travail qui apporte un gain utile à leur quotidien.
Vendredi matin : le centre fourmille de population. C’est le jour de rencontre avec les mamans et enfants pour le suivi du soutien nutritionnel et la distribution du riz pour les familles très démunies. Nous avons accueilli et discuté avec les mamans. Merci à Vola et à Sœur Rosette, accompagnatrices Mirana, qui nous ont servi d’interprètes car les mamans s’expriment peu en français.
11h30, les enfants commencent à arriver pour le repas. 160 enfants mangeront à tour de rôle au sein du centre. L’accueil de la cantine est très bien organisé. Les cantinières sont efficaces dans leur travail, bien soutenu par Mamison qui est l’homme « à tout faire » du centre. Les enfants accueillis sont polis, respectueux des règles établies, reconnaissants d’avoir un bon repas. Ils savent trouver une écoute si besoin auprès de leur accompagnateur présent. Chez la plupart des enfants, ce qui nous frappe le plus, ce sont leurs sourires.
Denis et Daniel, nos maris, ont fabriqué des étagères qui seront très utiles pour le rangement et pour le séchage des savons.
Une belle expérience à la malgache “mora mora”… 5 jours de travail pour une tâche de 3 jours en France.
Visite des écoles
Quel que soit le directeur ou l’enseignant qui nous accueille, les enfants parrainés sont mis en avant et ils doivent se présenter. C’est presque gênant pour nous mais il est d’usage de faire ainsi. Nous réalisons la précarité des écoles, la promiscuité des élèves et les règles strictes en milieu scolaire.
Et pour terminer
Le dimanche, Sœur Rosette nous a invités à déjeuner à la congrégation. Une magnifique journée en compagnie des sœurs de la congrégation Jeanne Delanoue. Un moment de partage dans la joie et la bonne humeur.
Ce voyage aura été nécessaire et bénéfique pour mieux comprendre les Malgaches.
Un grand merci à toute l’équipe de MIRANA TANA pour leur accueil.
Cécile et Dany