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Billet de mai : La vente de légumes à la sauvette

La vente de légumes sur les trottoirs est un travail informel pratiqué par beaucoup de femmes en ce moment à Tana, et en particulier par de nombreuses mamans parrainées.

Ce métier n’est pas sans présenter quelques risques et inconvénients. Si elles n’ont pas d’étalage et d’autorisation de vente dans les marchés (soumis à ticket payant), ces femmes doivent vendre à la sauvette au bord des rues, soit très tôt le matin avant l’arrivé de la police communale ; soit l’après midi à partir de 16h, après le passage des responsables du marché. Le temps de travail est donc limité, et la difficulté est de trouver une place pour vendre, avec en supplément le risque de voir ses marchandises confisquées par la commune.

Une vendeuse de légumes dans les rues de Tananarive

En journée, beaucoup font également de la vente ambulante, ou en porte à porte, pour vendre leurs produits.

Les vendeuses s’approvisionnent très tôt le matin dans les grands marchés où les producteurs de légumes, venant des campagnes environnantes de Tana, vendent en gros leurs produits. Les femmes repartent avec des soubiques (paniers malgaches) remplis de légumes, des caisses de tomates, des sacs de pommes de terre… pour revendre au détail sur les trottoirs pendant la journée. Souvent elles transportent leur lourde charge sur la tête et peuvent ainsi faire quelques kilomètres de marche pour se rendre sur le lieu de revente.

D’un point de vue financier, ce commerce est, toute proportion gardée, une activité rémunératrice. Les femmes doivent avoir une mise de fond quotidienne de 20 000 ariary minimum pour acheter les légumes en gros (c’est le prix d’une caisse de tomates par exemple). Mais elles peuvent faire dans la journée un bénéfice de 10 000 à 15 000 ariary (soit entre 2,50 et 4 €), ce qui permet de subvenir aux besoins minimums du foyer.

Une vendeuse de légumes dans les rues de Tananarive
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