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Avr
Info Covid N°1 – CONFINEMENT ……… ALTERNATIF
24 mars : un confinement de 15 jours est décrété par le président. Tout est désormais très compliqué, les transports ne fonctionnent plus et les habitants doivent rester chez eux. Les écoles sont fermées. La crainte du coronavirus s’ajoute aux autres maladies déjà présentes (choléra et peste endémique, paludisme familier, dysenteries aigues) mais reste plus improbable et lointaine que la faim journalière.
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7 avril : face à l’évidence, entre rester confiné et mourir de faim ou sortir pour travailler et acheter de quoi manger, les autorités ont dû assouplir le confinement. Toute la population a l’autorisation de sortir de 8 à 12h pour l’achat de nourriture. Tout le monde est dans la rue… et travaille.
L’après-midi les rues sont désertes, les boutiques sont fermées et les commerces ambulants sont rares mais la vie continue tant bien que mal derrière, dans les ruelles des quartiers. Les mesures de distanciations et le confinement ne sont pas respectés mais la population s’organise tant bien que mal et se débrouille avec les moyens du bord : les bidons jaunes sont munis de robinets et sont répartis dans les rues…, presque toutes les aides promises par l’état (2kg de riz, un peu d’huile..) aux corporations de travailleurs les plus démunis (telles que les lavandières) sont détournées et n’arrivent pas à ceux qui en ont le plus besoin. Les autorités des quartiers sont dans l’incapacité de cibler correctement les plus nécessiteux. Du coup, certaines mamans commencent à vendre leurs maigres possessions (meubles, couvertures…) pour pouvoir donner à manger à leurs enfants.
L’après-midi les rues sont désertes, les boutiques sont fermées et les commerces ambulants sont rares mais la vie continue tant bien que mal derrière, dans les ruelles des quartiers. Les mesures de distanciations et le confinement ne sont pas respectés mais la population s’organise tant bien que mal et se débrouille avec les moyens du bord : les bidons jaunes sont munis de robinets et sont répartis dans les rues…, presque toutes les aides promises par l’état (2kg de riz, un peu d’huile..) aux corporations de travailleurs les plus démunis (telles que les lavandières) sont détournées et n’arrivent pas à ceux qui en ont le plus besoin. Les autorités des quartiers sont dans l’incapacité de cibler correctement les plus nécessiteux. Du coup, certaines mamans commencent à vendre leurs maigres possessions (meubles, couvertures…) pour pouvoir donner à manger à leurs enfants.
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Pour les quelques quarante absentes, en raison des difficultés de transports et autres, il a été décidé de tenir à nouveau la permanence habituelle au local pour les accueillir, les écouter et les soutenir.
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18 avril : Le gouvernement annonce de nouvelles mesures. L’état d’urgence sanitaire est prolongé de 14 jours. Des déconfinements partiels sont autorisés car la population souffre et n’arrive plus à vivre : les gens peuvent travailler le matin jusqu’à 13h, les bus et taxi peuvent circuler de 5h à 13h, avec un nombre de passagers limité. Le soir, un couvre-feu est instauré de 21h à 4h. Les élèves en classe d’examen (CM2, 3ème et terminale), dans les écoles publiques ou privées, doivent reprendre l’école de 8h à 11h à partir du mercredi 22 avril… , avec un élève par banc, et le port de masque est obligatoire pour tout le monde… L’état a promis de fournir des masques pour toute la population de Tana. Il y a des distributions de masques gratuits dans les quartiers et pour les élèves qui doivent fréquenter l’école. Mais dans les faits, il risque de n’y avoir qu’un seul masque par famille pour commencer. La reprise de l’école est très difficile et chaotique. Le Président a promis de donner un médicament de prévention pour le coronavirus à base d’une plante médicinale, l’artemisia, présentée par des chercheurs Malgaches pour lutter contre la pandémie, mais controversé par d’autres autorités médicales.
Avec ce déconfinement partiel, depuis le lundi 20 avril les mamans peuvent travailler le matin. Cela leur redonne l’espoir de gagner de quoi acheter un peu de nourriture aux enfants.
Avec ce déconfinement partiel, depuis le lundi 20 avril les mamans peuvent travailler le matin. Cela leur redonne l’espoir de gagner de quoi acheter un peu de nourriture aux enfants.
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Cette aide est vitale, elle permet de soutenir l’alimentation des enfants et de donner aux mamans l’énergie pour chercher ou redémarrer leur travail.
La plupart des familles ont pu venir et ont reçu l’aide préparée.
