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Billet de novembre : Les petits boulots – les lavandières

Nous vous parlons souvent des petits boulots, source de subsistance des mamans des enfants parrainés. Pour apprécier le vécu de ces métiers nous vous invitons à les découvrir dans une série qui commence par les lavandières.

Cette activité est très pratiquée par les mamans des quartiers démunis : 2/3 des mamans des familles parrainées travaillent comme lessiveuses.

A la portée de la plupart des femmes et des jeunes filles, elle ne requière qu’une cuvette, une brosse, un savon et de l’eau.

Les machines à laver restent l’apanage de quelques riches et de de non-résidents : c’est plus facile et plus économique de payer une lavandière.

C’est souvent un complément de revenu, en plus d’un autre travail, à raison de 2 ou 3 lessives par semaine.

Concrètement, elles emportent les lessives au bassin public (où elle participe à l’entretien des bassins et de l’eau) ou bien chez leur client s’il possède un bassin pour les lessives, ou encore le plus fréquemment au bord des fleuves pour laver et étaler le linge à sécher sur l’herbe ou sur des pierres.

Elles se font payer à l’article ; soit 0.06€ pour un pantalon, 0.03€ pour une chemise ou un tee-shirt. Dans une journée, elles arrivent à laver 10 pantalons, 10 chemises et autres effets pour atteindre au maximum 1,50 € par jour, le prix de 2 kg de riz ! Certaines sont payées mensuellement pour une lessive par semaine et par client, soit 33 à 40 € mensuels avec 5 à 6 clients réguliers. Du fait du nombre élevé de lavandières, les clients en profitent pour ne pas payer plus cher, sauf quelques mamans conscientes des difficultés de la vie, qui glissent un petit extra.

Il ne faut pas négliger les exigences sur la qualité du travail, les risques et imprévus : linge abimé, perdus… Des déboires alors que le salaire n’est pas proportionnel à l’accomplissement et à la dureté du travail vécu par les lessiveuses : pas question d’être malade ou fatigué, sans oublier les périodes d’intempéries.

Elles doivent toujours satisfaire leurs donneurs d’ordre pour garder et consolider leur place alors que les gains ne couvriront pas le besoin minimum de la famille.

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