L’état d’urgence sanitaire à Madagascar se poursuit jusqu’au 15 mai et les conditions de déconfinement sont toujours les mêmes (possibilité de travailler jusqu’à 13h).
La situation reste difficile pour les familles qui peinent à trouver du travail et à faire face à la hausse des prix des produits alimentaires. Les lavandières (grande majorité de mamans) sont particulièrement touchées car elles ne peuvent pas travailler dans le temps autorisé, elles n’ont donc pas de revenu. Beaucoup continuent de vendre leurs biens pour acheter à manger et plusieurs familles nous demandent de l’aide pour leur loyer, sans quoi elles risqueraient d’être expulsées ce mois-ci.
Les habitants n’arrivent plus à vivre même avec ce déconfinement partiel, la pandémie est toujours là, le nombre de cas confirmés augmente chaque jour, actuellement 152 cas sont recensés. D’autres maladies comme la grippe, la dengue et le paludisme commencent à apparaître dans le pays et vont compliquer la situation sanitaire car leur diagnostic reste difficile.
L’équipe Mirana continue d’accueillir les familles tous les matins selon les règles d’hygiène, pour discuter et partager les vécus et les conditions de vie de nos familles et de la population à Tana. Avant la venue des familles l’équipe nettoie le local en profondeur. Avec l’aide reçue par Mirana, les familles arrivent à assurer pendant une dizaine de jours l’alimentation de base des enfants et l’achat de produits d’hygiène pour lutter contre la pandémie. Ces aides sont importantes dans cette période très difficile de confinement.
La grande majorité des élèves parrainés en classe d’examen a repris l’école le matin et les jeunes effectuant une formation couture sont encouragés à confectionner des masques, qui manquent encore au pays. Les enfants ont besoin d’encouragement et d’aide pour leurs études et pour la préparation de leurs examens, le risque d’abandon scolaire est grand quand les élèves ont faim…
