MIRANA – ONG humanitaire – Parrainez un enfant de Madagascar

Billet d’octobre – une table et quatre chaises

Comment résumer cette journée du 20ème anniversaire de Mirana ?

Tout d’abord, ce fut la première venue en France de Nicolas, coordonateur de l’équipe de Tana, et d’Annie, représentante de Mirana auprès des ministères malgaches. Ils ont pu nous faire part de leur vécu social et administratif, ainsi que de leurs réussites et difficultés.

Les Sœurs Jeanne Delanoue étaient également présentes. Sœurs Marie-Ester et Sœur Odette ont témoigné de leur engagement fidèle à leur vocation et de leur appui depuis 20 ans.

Ensuite, ce fut le témoignage de Mr Letard, parrain qui a pu rencontrer une famille sur place, et qui a rapporté l’indigence dans laquelle sont les familles. Souvent, les choses les plus élémentaires deviennent des trésors comme un abri (10 à 12m²) pour mettre une famille au sec, des nattes roulées pour dormir, et une table et quatre chaises pour réunir une famille de 4-5 personnes.

L’événement aurait été trop court sans l’intervention passionnante de Mr Parmentier : plus de deux heures sur la faim dans le monde et à Madagascar, sur l’agriculture, les habitudes élémentaires, les actions des ONG qui pallient aux manques des états. Un tour d’horizon géopolitique et alimentaire, actuel et à venir, qui replace et relativise nos visions parcellaires dues aux informations en continu…
Mr Parmentier nous a déroulé sa loi des nombres : 800 000 sous alimentés dans le monde en 1900, 800 000 en 1950, 800 000 toujours aujourd’hui malgré les efforts agricoles, et les initiatives des grands organismes internationaux, un plancher jamais franchi.

D’où l’urgente nécessité d’une démographie moins galopante (5-6 enfants par femme malgache pauvre) et un remède absolu : l’éducation des filles. Une fille envoyée en primaire c’est un enfant en moins, envoyée au collège c’est deux enfants en moins, envoyés au lycée trois enfants en moins, et en études supérieure quatre enfants en moins. Ça tombe bien, Mirana a pour priorité l’éducation, le paiement des écolages (frais scolaires), et de la cantine pour suivre physiquement les cours. Reste à étudier le soir : un toit, une lampe plus une table avec une chaise…

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