Billet de janvier : Le cyclone Ava

Si en France nous commençons l’année par les vœux, Madagascar subit à l’accoutumée en janvier-février des cyclones majeurs. Cette année, c’est Ava qui vient de frapper. Sans atteindre les extrêmes enregistrés en caraïbes françaises à l’automne dernier, ce cyclone a malheureusement été aussi impactant (51 morts, 22 disparus et 82 300 personnes sinistrées) en raison des conditions de vies précaires des habitants.

Des pluies diluviennes et des vents soufflant jusqu’à 190 km/h se sont abattus sur des infrastructures et un habitat fragile. Il en résulte toits envolés, routes coupées, ponts emportés, maison en bois inondées, et écoles fermées.

Les faibles revenus de nos familles accompagnées les cantonnent (trop) souvent dans les bas quartiers de la ville, remblayés sur d’anciennes rizières. Si bien qu’à chaque tempête sérieuse ils sont inondés. Il s’ensuit des angoisses nombreuses : la peur des cambriolages qui incite à rester dans la maison en dépit des conditions de vie, mobilier abimé ou hors d’usage, petits boulots arrêtés (lavandières, extracteur de sable) et donc moins d’argent vital.

De plus, comme les difficultés de transport renchérissent les prix des produits de base, se nourrir devient critique. L’équipe Mirana essaie de répondre aux besoins les plus urgents : tournée des familles en situation sensible, aide matérielle, réconfort moral pour ceux qui voient le peu qu’ils ont partir à la dérive.

C’est pourquoi l’équipe locale de Mirana s’appuie sur une caisse de réserve, alimentée par des envois financiers supplémentaires de votre association, pour aider à faire face à ces coups durs.

Alors pour cette nouvelle année nous leur souhaiterons de franchir encore une fois ce cap difficile et de ne pas subir de nouvelles tempêtes !